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La blockchain sauvera la gestion collective
La gestion collective permet aux auteurs et éditeurs de gérer l’essentiel de leurs droits, via la Sacem en France. C’est elle aussi qui permet aux artistes et producteurs de récupérer les sommes non négligeables auprès des radios mais aussi des magasins et autres lieux sonorisés afin de les redistribuer à leurs ayants droits via des sociétés comme l’Adami.

Le principe est noble, la négociation des tarifs est collective, chacun est payé selon le même barême et les frais de gestion (collection et repartition) sont partagés. Ainsi, quand un titre passe à la radio, que l’auteur soit une star ou pas, qu’il soit signé par une major ou pas, il est payé au même tarif que le jeune inconnu autoproduit. Il n’y a pas de traitement de faveur et tout le catalogue est disponible. Cela favorise sans aucun doute la diversité culturelle : l’offre et l’accès à celle-ci.

Cependant, l’expérience montre que les gros détenteurs de catalogues (les majors) arrivent à mieux valoriser leurs actifs dans le cadre de négociations individuelles tandis que les sociétés de gestion collective, de part leur situation de monopole, sont obligées de négocier à des tarifs souvent inférieurs quand ce n’est pas la loi qui fixe des tarifs de base bien moins intéressants pour les ayants droit.

 

Au delà de la gestion collective, se pose la question du service offert aux artistes, de la transprence, de l’intelligence de la data. La bataille est technologique. Elle se joue sur le terrain du bigdata des algorithmes et de la puissance de calcul. Les artistes, les auteurs, iront vers ceux qui maîtrisent ces technologies. A ce jeux, les sociétés de perception et de répartition de droit (SPRD), qui n’ont pas l’informatique dans leur ADN, sont aujourd’hui au bord du précipice. D’autant qu’une nouvelle technologie qui bouleverser le monde est en train d’émerger…

Blockchain, le mot est sur toutes les lèvres.

Elaborée dans le cadre de la création du Bitcoin – la blockchain ne s’applique pas qu’à la monnaie. Elle est un outil crypté et décentralisé qui permet de stocker tout l’historique d’une transaction. Elle est sécure. Elle est durable. Inscrire une transaction avec la blockchain, c’est comme graver dans le marbre numérique. Plus personne ne peut effacer ou transformer la donnée sauf a générer une nouvelle transaction.

Ainsi, la blockchain peut remplacer tous les « tiers de confiance » centralisés (banques, notaires… et donc sociétés de gestion collective) par un système informatique décentralisé. Evidemment, tout l’intérêt réside dans l’automatisation et la supression des intermédiaires et donc des coûts.

 

SOURCE : http://blogs.lexpress.fr/la-guerre-du-bouton/2015/10/22/la-blockchain-sauvera-la-gestion-collective/

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