Le marché mondial de la musique a dépassé la barre des 15 milliards de dollars (13 milliards d’euros) de chiffre d’affaires en 2015, avec une hausse significative de 3,2 % par rapport à 2014.
Egalement en progression, les droits voisins, liés à la radiodiffusion et à la sonorisation des lieux publics, ont rapporté 2,09 milliards de dollars et réalisent les 14 % restants du total des revenus des producteurs de musique.
Vu les chiffres de progression de l’un, et de baisse de l’autre ( 10,5 %), la passation de pouvoir devrait avoir lieu dès 2016. Alors, le marché de la musique redémarre ?
Pour John Rees, vice-president en charge de la stratégie numérique de Warner Music, » le streaming peut potentiellement recréer un âge d’or de la musique, avec plusieurs acteurs composant un paysage numérique qui profitera aux artistes, aux consommateurs et à l’industrie « .
De même, l’optimisme retrouvé des responsables du secteur s’exprime par la voix du patron de Sony, Edgar Berger, pour qui » l’industrie musicale sort avec succès de la transition numérique » et qui estime que » le futur sera éclatant « .
L’actuel président du Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) opère un distinguo entre » le bon gratuit « , représenté notamment par les offres d’essai de trois ou six mois de Spotify et d’Apple, ainsi que par les accords passés avec les opérateurs de téléphonie, et le » mauvais gratuit « , qui repose sur le streaming financé par la publicité et qui ne rapporte pas assez d’argent aux artistes et aux producteurs.
Pour l’industrie musicale, le compte n’y est donc pas et c’est directement aux décideurs politiques, en Europe et aux Etats-Unis, que l’IFPI s’adresse pour demander une modification du régime juridique des services de partage de contenus qui distribuent de la musique.
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